Description PhysiqueSi vous le lui demandiez, Eikichi soutiendrait qu'il se trouve très sexy et que, bien sûr, tout l'monde pense dans ce sens... mais il vous faudrait d'abord apprécier son look has-been et un peu décalé.
C'est que le japonais a toujours affiché des goûts vestimentaires « plus que douteux ».
Un penchant pour l'excentricité qui, hélas, ne s'atténua pas avec le temps... Ces dernières années n'ont pas suffit à changer notre énergumène. Eikichi est fondamentalement resté Eikichi, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Ainsi sa veste bien-aimée, horrible imitation en peau de léopard bordée de fourrure sombre, traîne encore dans ses armoires. Il la reporte même à l'occasion.
Aux dernières nouvelles son dévolu s'est jeté sur un ensemble à demi dépareillé: une chemise dans les tons turquoises, une paire de boots, un short en similicuir noir, plus un haut de costume rayé rouge assorti à sa cravate préférée. Cette passion récente et inexplicable pour les « nœuds » en surpris plus d'un. Elles lui donnent l'air d'un véritable professionnel... ou peut s'en faut.
Heureusement, le physique du journaliste ne se limite pas à ses fringues rocailles.
Il est svelte et grand, pour un japonais du moins. Je suppose que ses origines y sont pour quelque chose puisque sa mère était une mannequin américaine. Ses yeux sont d'un bleu vif comme on en voit rarement. On pense parfois qu'Eikichi porte des lentilles, ce qui n'est qu'une aberration comme on en entend souvent sur les belles personnes. S'il souffre d'une légère myopie, le jeune homme refuse catégoriquement de corriger sa vue abîmée par des heures de lectures mal gérées. Caler des lunettes contre son nez reviendrait à avouer ses faiblesses tout en admettant qu'il vieillisse mal.
Ses cheveux ont poussé et tombent désormais contre ses épaules jusqu'aux omoplates. Ils les noue parfois en natte ou en queue de cheval pour libérer sa nuque. Cette masse de mèches blondes met son visage en valeur, paraît-il, et accentue la pointe de son menton. Eik déteste se coiffer. Brosser ses cheveux est un vrai massacre. Ils sont si fins qu'ils s'emmêlent au moindre coup d'vent.
Le grand blond entretient une allure athlétique en pratiquant divers sports de salle. Il a de l'énergie à revendre. Ses mains aux doigts interminables ont gagné en dextérité à force de taper ses articles sur son laptop, et sa démarche élancée maîtrise parfaitement les courses et les freinages forcés.
C'est un homme très expressif. A force de grimaces et autres mimiques enfantines, il a mérité un bon pour de la crème anti-ride d'ici quelques années. Ses discours sont ponctués de gestes amples venant illustrer tout ce qui lui passe par la tête... et dieu sait ce qu'il en passe, des choses! Mais ça, vous le découvrirez dans la deuxième partie de cette fiche, à savoir le caractère du japonais.
CaractèreC'est un homme énergique et sûr de lui. S'il passe son temps à se lamenter sur l'alarmante quantité de travail reposant sur ses frêles épaules ou sur la masse himalayenne d'articles qu'il lui reste encore à rédiger, il aime néanmoins son boulot et se donne toujours à fond. Rien n'est trop beau lorsqu'il s'agit de dénoncer une tragédie ou de soutenir Kira. Pour Eikichi, le travail prime sur tout. Un mode de vie qui ne convient pas mais alors pas du tout à sa femme Masumi. Passer le nouvel an dans ses bureaux quand on est célibataire, ça passe, mais une fois marié... ce n'est pas l'envie d'attacher son époux qui manque à Masumi. Bref, Eiki est fou de son job et écrit un peu sur tout et n'importe quoi, mais surtout sur Kira, une vérité encore plus vraie depuis qu'il est devenu son porte-parole. Car le jeune homme est pro-Kira comme on peut s'en douter. Il a toujours salué ses prouesses depuis son apparition. Et si ses récentes initiatives l'ont parfois gêné, il lui reste entièrement dévoué et continue de le défendre coûte que coûte. Il s'est simplement persuadé que Kira savait ce qu'il faisait.
De toute manière s'il commençait à douter de sa détermination, Eiki devrait remettre en cause tous ses arguments pro-Kira et admettre son erreur de jugement, et ça, c'est impossible. Faire confiance en Kira n'est pas une valeur « remboursable ». Le caractère impulsif et têtu du blond est tel qu'il ne peut pas revenir sur son choix. Ou peut-être le fera-t-il... mais trop tard.
Oublions un peu Kira ; sa dévotion mise à part, un autre trait caractéristique du journaliste est son insouciance. Quiconque s'adresse à lui pense aussitôt qu'il ne prend rien au sérieux. C'est vrai qu'Eiki plaisante de tout et contrarie volontiers le genre humain mais il est tout à fait capable de prendre sur lui quand la situation l'exige. Il accepte parfois même de perdre s'il apprécie son adversaire.
Autrefois, on vous l'aura décrit comme indépendant et prêt à tout. Ce n'est plus vraiment d'actualité. Pas depuis son mariage. Il se repose énormément sur sa femme, bien que ça ne soit pas flagrant.
Ah oui! Je m'demande comment j'ai pu oublier ce détail: Eikichi aime le café. Du genre... beaucoup. Chaque jour, le japonais fait sa tournée des cafés dans Tokyo. Il a des réductions dans pas moins de vingts bar-restaurants et a griffonné un mémo « hors-service » sur la machine à café de son journal pour en profiter pleinement. Quand y'en a plus, il envoie son assistant envahir l'hôpital d'en face.
HistoireEikichi est né le 23 janvier 2077 dans le Kantō (Tokyo), fruit unique d'une relation amoureuse que le garçon dû baptiser famille. La mère, Kate Johnson, était une starlette américaine de voyage au Japon pour le tournage d'une publicité sur les nouveaux appareils Toshiba. Ce stéréotype de la mannequin blonde attira de nombreux regards... y compris celui du Responsable en Publicité, un japonais nommé Matsuyama Takashi. Le courant passa vite entre les deux jeunes gens. Ils se marièrent durant la grossesse de Kate (sachant qu'une naissance hors union produirait des vagues dans la réputation du père). La mère abandonna ses contrats pour s'installer au Japon. Malgré une enfance des plus ordinaires, Eiki ne s'est jamais senti proche de ses parents. Les absences longues et régulières de son père n'enchantaient ni la mère, ni le garçon qui fut forcé d'adopter un autre modèle masculin. Il meubla les dix premières années de sa vie grâce à son imagination, inventant son propre idéal, découvrant lui-même ce qu'on ne pouvait lui apprendre. Hormis ce mauvais contact avec otō-san et okā-san, Eikichi grandit normalement ; des revenus sérieux satisfaisaient ses moindres caprices d'enfant. Il suivi un enseignement primaire de dix à douze ans, puis entra au collège. C'est son amour pour l'écriture qui l'orienta vers les sciences humaines et la littérature.
Jusqu'à la fin du lycée, les notes du jeune homme demeurèrent satisfaisantes grâce à son assiduité et ses cours du soir. La difficulté restait de jongler entre études et vie sociable, les petites amies et le divertissement ne ravissant pas les parents qui s'inquiétaient de l'insouciance de leur fils vis-à-vis de sa scolarité. Eikichi comprit alors que ces prochaines années ne lui laisseraient aucun répit et enchaîna les conquêtes amoureuses. Pour n'en citer que quelques unes: Kimiko, une collégienne passionnée par les mathématiques, Yoko, la fille de la voisine et Sayuri, amie d'enfance. Passons sur ces romances infantiles: l'adolescent intégra à dix-huit ans une classe préparatoire pour son concours d'entrée à Todai. Concours qu'il rata par deux fois. Déçu, il n'abandonna pas et redoubla d'efforts pour remporter le troisième concours. Il aborda ensuite des études de littérature et obtint son diplôme à vingt-quatre ans. Les deux années suivantes, l'étudiant rejoignit une Ecole de Presse pour parfaire sa formation. Son nouvel objectif: le journalisme. Impossible sans qualification. C'est à ce moment précis que le japonais renonça aux contacts plutôt froid qu'il entretenait encore avec ses parents. Il quitta le foyer et s'installa dans un appartement sur Tokyo grâce aux économies qu'on avait bien voulu lui céder, puis Eikichi se lança dans la rédaction d'articles médiocres rachetés par le premier navet venu pour une bouchée d'pain. On commence tous en bas de l'échelle.
Des débuts décourageants, mais Eiki était trop borné pour changer d'orientation. Il pratiqua divers stages et bossa quelques mois pour la presse écrite : ses articles paraissaient régulièrement dans un journal local. Rien de très excitant mais le boulot était fixe et pas mal rémunéré. C'est d'ailleurs lors d'un interview pour cette revue que le journaliste rencontra Nagasawa Masumi, une écrivain débutante particulièrement charmante. Suite à ce reportage, il l'invita dans un restaurant onéreux pour déballer son jeu de charmes. Le couple tissa rapidement des liens d'amitié. Cependant le journaliste désirait une relation un peu plus poussée, ce que Masumi n'accepta qu'au cinquième rendez-vous dans un café Tokyoite. Elle décida même d'emménager avec lui, dans son appart.
Aujourd'hui Eiki trime pour une chaîne de télévision en tant que journaliste de terrain et rédacteur. Il recueille sur place des informations qu'il met en forme lui-même, ou transmet à ses collègues. Ces derniers élaborent le document qui sera diffusé (texte ou reportage). Ce boulot, le journaliste y tient plus que tout au monde. Il n'hésite pas à sacrifier la moindre minute de sommeil ou de temps libre pour courir après les scoops. Masumi et Eikichi ont rompu depuis un mois, l'une critiquant la passivité de son petit ami dans leur relation de couple, l'autre blâmant son attitude égoïste. La véritable raison de cette séparation ? Il refusa de suivre Masumi pour la promotion de son livre. Elle l'abandonna donc, seul dans son appartement, avec ses articles et une tonne de café.
AventuresMaintes rencontres vinrent pimenter le quotidien du reporter. Ces entrevues étaient souvent liées à son job mais si les gens cotoyés lui semblaient tous dénués d'intérêt, les apparences se montraient parfois trompeuses. Il croisa dans un magasin de disques la chanteuse des célèbres B.E.C. qui lui accorda l'interview exclusif de son groupe. La publication de cet article lui valut même une petite promotion. A ses yeux tout ça ne valait pas un bon dossier sur Kira mais... quelle femme charmante malgré tout! Bien qu'il ne la revit pas depuis, Eiki garde de bons souvenirs de
Nahe Smith et de son superbe sourire. Il a acheté deux de ses albums et suit de loin la progression de sa carrière.
Il eut aussi l'occasion de discuter avec le jeune
Nami. Pour Eikichi, il s'agit d'un étudiant intelligent et sur-éduqué. Il est loin d'imaginer sa véritable position... lui, la tête pensante de l'O.A.K.? Ce nain d'jardin susceptible? Nanméh oh, c'est quoi ce foutage de gueule?! Vous aurez beau lui dire la vérité le grand blond n'y croira pas une seconde. Il le respecte pour sa présence d'esprit mais pas moyen de découvrir le pot aux roses: le « meilleur ennemi » de Kira ne peut pas être aussi petit.
Leur première rencontre s'enflamma autour d'un débat sur la lutte entre Kira et l'O.A.K. Tous deux présentèrent leurs points de vue respectifs... mêlés aux mauvaises plaisanteries du journaliste. Au final si leurs avis se révélèrent rigoureusement opposés, il admire tout de même le jugement de Nami. Il apprécie surtout sa maturité, sa capacité à réfléchir de façon autonome ; capacité qui se rarifiait de nos jours. Leur seconde discussion fut moins mouvementée. Ils se retrouvèrent dans un temple de Tokyo alors qu'Eikichi chassait un scoop. Là, il fit la connaissance de Sakura, un énième membre de l'O.A.K. dont les propos éveillèrent aussitôt sa curiosité. Lorsqu'elle évoqua sa rencontre avec Nami le journaliste sentit que quelque chose clochait. Ce quelque chose l'intrigua. Sauf que comme pour Nami, ses suppositions étaient à des années lumières de la vérité.
Parmi ses rencontres les plus mémorables on notera également sa bousculade avec Eithel, le leader d'un groupuscule terroriste connu sous le nom de « Vae Victis ». Eikichi ne peut pas blairer l'animal. Ils ne se sont vus qu'une seule fois mais cette fois-ci transforma le métro en champ d'bataille. Le rouquin empiétait sur l'espace d'Eik, lequel s'en indigna. Il ignorait naturellement à qui il avait affaire.
Voilà où se terminent les aventures de notre personnage. On passera sous silence les passages de sa vie plus flous, dont il ne se souvient pas lui-même, pour passer à la suite de son histoire...
Time SkipLa chambre était sombre. Il ne devait pas être plus de quatre heures du matin. Eikichi contempla le plafond de son appartement dans un silence ecclésiastique. Il n'arrivait pas à fermer l'œil ces temps ci. Et pourtant, le journaliste était surmené... chaque journée paraissait plus dure et plus fatigante que la précédente. Écrire. Réfléchir. Argumenter. Courir. Tout ça ne s'arrêterait donc jamais? Sa tête lui faisait un mal de chien. Son corps le lancinait. Il se sentait déchiré en deux. C'était peut-être ça, les limites de l'être humain: une volonté volatile, un esprit fragile qui se brise comme du verre. Un corps usé qui ne souffre plus la contrainte... Le japonais se retourna dans son lit. Il cala un coussin derrière sa nuque et ferma naïvement les yeux. Cette nuit encore, Morphée ne l'envelopperait pas dans ses bras ; le manque de sommeil combiné au contact moelleux des plumes n'y changerait rien. Eikichi s'apprêtait à changer de position pour la énième fois quand une voix s'éleva derrière lui.
« Eikichi? »Cette voix tendre bien qu'à demi étouffée par les draps de lin blanc était celle de son ex-petite amie Masumi. Les deux jeunes gens s'étaient croisés trois ans auparavant au cours d'une conférence sur la liberté d'expression, jugée compromise par Kira. Leur conversation tourna vite en polémique sur ce
faux dieu. Sans en venir aux pieds et aux mains (mais presque) leur querelle n'échappa pas aux autres adhérents. Masumi fut jetée hors de salle lorsqu'elle envoya une flûte de champagne à la figure du reporter (qui n'était pas si innocent, s'étant attaqué en premier à sa prise de poids).
Ils renouaient quinze jours plus tard. Leur relation amoureuse dura six mois: six mois mouvementés au bout desquels Eikichi demanda sa main. Ce mariage en étonna plus d'un, comme vous vous en doutez... l'événement correspondait si peu au caractère puéril du japonais! Lui, un homme marié? On croirait entendre une mauvaise blague! Mais non, en son fort intérieur, il savait que Masumi était la femme idéale. Ce qui ne les empêchaient pas de s'embrouiller régulièrement à propos de Kira.
« Désolé, je t'ai réveillée? murmura Eikichi sur un ton qui n'avait rien de désolé.
- Tu ne tiens pas en place ces derniers jours. Tu veux qu'on en parle?- De quoi? »De quoi voulait-elle parler? De Kira, bien sûr. Quoi d'autre? Depuis qu'il assumait son rôle de porte-parole, la vie d'Eikichi tournait au marathon.
Tout commença en 2107. Le couple venait de s'installer dans un grand appartement sur Shinjuku. Le surlendemain, Eikichi se voyait confier la couverture du prochain quotidien: le concert des Broken Emeral Cult. Il se rendit sur les lieux avec son assistant (vous savez, ce petit stagiaire qui le collait aux basques... vous connaissiez la promotion canapé, mais qu'en est-il de la promotion café, hein?).
Ainsi, à l'ouverture du concert, le japonais pu découvrir tout comme une petite centaine de reporters le corps sans vie de son organisateur. Mais ce qui le perturba le plus, c'était sans doute le message pointé par le bras du cadavre... des mots inscrits à l'encre rouge sur le décor des B.E.C.
« Kami-sama descendra vers son fidèle accro au café. »Le premier réflexe d'Eikichi fut de lâcher son gobelet de pur arabica. Du gâchis, mais c'était pas le moment de se trimballer avec ça dans les mains. Non pas qu'il se sente concerné (y'avait des milliers de japonais accro au café) mais bien que le concert soit annulé, le message filtrerait et alors... toute personne consommant du café dans les prochains jours s'attirerait des regards lourds en suspicion.
Ça ne loupa pas. Eikichi se souvient encore des rumeurs circulant à son sujet dans les locaux de son journal. Certains se lancèrent dans un scrupuleux décompte de ses consommations en caféine, avec tant d'application qu'il finit par planquer ses montagnes de tasses pour boire incognito. Une véritable malédiction pour le journaliste qui en vint presque à maudire son dieu.
Ce qui devait arriver arriva finalement. Trois jours plus tard, un jeune homme vint frapper à sa porte. Japonais, cheveux noirs, la vingtaine tout au plus... fort occupé à creuser ses méninges pour balayer cet inconnu de son paillasson, Eikichi lui serra machinalement la main. Il ignorait que ce garçon était un Kira. Il ignora aussi le morceau de papier collé dans la paume de sa main, extrait d'un death note dont il ignorait autant l'existence. Difficile en revanche d'ignorer le Shinigami qui surgit à ses côtés... l'apparition de ce monstre aux membres ankylosé et squelettiques le paniqua, déclenchant en lui un curieux medley de sauve-qui-peut-attend-où-j'ai-mis-mon-appareil-je-peux-faire-un-article-sur-ça?
Les yeux brillants de peur et de fascination, Eiki du tout de même se rattraper à la poignée pour ne pas s'écrouler. Il écouta le japonais -
Edan- et tenta de réprimer ses tremblements du mieux qu'il pouvait. Ainsi donc, Kira l'avait choisi, lui, comme porte-parole? C'était dingue. Inimaginable.
Et pourtant ce choix fut confirmé le lendemain lorsqu'une chaîne télévisée diffusa un message vidéo de Kira. Sawada Ikki était devenu son mégaphone officiel. Sacrée promotion n'est-ce pas?
L'année suivante, Eikichi reçu ponctuellement des cassettes dans ce style, accompagnées de lettres ou d'enregistrements audio. Le grand « pic » de ces diffusions eut lieu juste après l'attentat de la tour de Tokyo. Il se retrouva à traiter les demandes de Kira de façon quasi journalière, énonçant les contraintes fraîchement imposées par ce dieu de plus en plus capricieux. Le summum étant la mise en place d'un couvre feu. Avouons-le, notre journaliste eut du mal à se persuader lui-même du bien de cette nouvelle mesure. Mais il choisit de garder confiance en Kira malgré tout.
Alors, de quoi voulait donc parler Masumi?
- De rien... Bonne nuit... reprit-elle, tirant Eikichi de ses pensées répétitives.
- Nuit'. Fais d'beaux rêves, je t'y rejoins dans une seconde.- Je t'aime... la voix de la jeune femme vint embrasser ses oreilles pour la dernière fois.
Masumi était inquiète. Il le savait. Mais cette angoisse était-elle réellement fondée? Ce qui empêchait Eikichi de dormir, ce qui travaillait sont esprit nuit et jour sans relâche, ce n'était ni la peur, ni les commandements léonins de Kira... il se laissait juste emporté par l'excitation. Se savoir embarqué dans cette expérience unique, cette situation qui le dépassait totalement ; y'avait de quoi s'agiter. Il se sentait comme un pion repêché au bout de l'échiquier. Un pion qui ne s'en sortait pas si mal pour l'instant. Bon ok, une pointe d'angoisse relative à Masumi le grignotait depuis quelques temps, mais le reconnaitrait-il? Non. Il n'avait effectivement plus « plus rien à perdre » aujourd'hui.